Il y a des jours pleins d’imprévu. Vous prévoyez une sortie au petit matin et vous terminez à St Gingolph à manger des crêpes… par exemple.
Eh oui, de retour d’une magnifique sortie dans la lumière du matin, nous sommes tombées sur les 3 embarcations qui étaient partance pour la sortie gastronomique à St Gingolph. Un des bateaux était en quête de son cinquième élément! On nous a approchées, on a sorti les arguments implacables «y a un verre de champagne au milieu du lac»… Il n’y a pas eu besoin de trop insister. Ni une ni deux, me v’là partie pour de nouvelles aventures.
Le lac était d’une magnifique couleur turquoise, une brise bienvenue soufflait et atténuait la chaleur, des conditions idéales pour entreprendre la traversée.
Les collègues de la Janie se sont élancés en 1er lieu, Diabol’eau a suivi et Yoyo a clôt le cortège. Ce joyeux convoi était chaperonné par Pierre qui virevoltait tel un chien de berger rassemblant son troupeau.
Au milieu du lac, SURPRISE! Notre G.O. (gentil organisateur) a réussi un coup de maître, il nous a sorti trois petites tables en sagex sur lesquelles il avait planté des flûtes de champagnes agrémentées de quelques flûtes… au beurre. Génial, la photo panoramique de Tim ne manquera pas de vous faire envie.
Après ce petit intermède, nous sommes repartis avec le petit village de St Gingolph en point de mire.
Plusieurs d’entre nous n’avaient jamais accosté avec un aviron… qui plus est sans ponton. L’accostage comme l’embarquement furent de grands moments. Il s’agit d’assurer le bateau, le maintenir, le délester de ses rames, aider les rameurs à se hisser hors de l’embarcation, sortir le bateau et tout cela sur un magnifique tapis d’algues glissantes à souhait. Toutes ces manœuvres ont eu lieu devant une dizaine de personnes, avachies sur leur chaise-longue regardant le spectacle et faisant des pronostics quant au 1er qui se rétamerait. Étrangement, après nos grandes manœuvres, il n’y avait plus personne sur les transats.
Une magnifique tablée de 15 personnes sous les arbres, des filles qui avaient pris leur robe lamée dans leur petit beauty case (n’est-ce pas Catherine), une carte pleine de tentations salées et sucrées, quelques pichets de cidre et un ½ de rosé plus tard, les échanges étaient de plus en plus détendus. C’est à ce moment qu’il est bon de rappeler l’existence du TAPIS D’ALGUES GLISSANTES. Ce que nous retiendrons, certaines plus que d’autres, c’est que les algues «ça glisse mais c’est pas moelleux» n’est-ce pas Bichette?
L’embarquement fut laborieux, l’impression que les rames s’étaient démultipliées pendant le repas, que les bateaux étaient impossibles à enjamber tant les estomacs étaient chargés de bonnes choses. La brise avait laissé la place à la bise et le lac était nettement plus fougueux qu’à l’allée. Le petit convoi a pris le large en formation plus distendue cette fois. Diabol’eau a ouvert la marche, la Janie a suivi et Yoyo a, tant bien que mal, rassemblé ses forces pour rejoindre la rive suisse sous l’œil bienveillant de Pierre.
Une journée conviviale, des rencontres amicales, des discussions joviales, une épopée navale! Au moment de ranger les bateaux et de prendre soin du matériel, cette belle solidarité n’a pas failli et c’est le cœur léger que les derniers sont encore allés profiter des embruns sur la terrasse du café à côté du club.
Merci Pierre pour toute l’organisation, une superbe virée.
Silvie BERTOCCHI